L'Association des Maires de France siffle Fillon !

Publié le

Le Premier ministre, François Fillon, a été sifflé mardi au 91e congrès des maires tandis qu'il évoquait le service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles.

"Le ministre de l'Education nationale réforme et il a raison de le faire, parce que notre système éducatif a besoin de réformes, et personne ne peut le nier" a-t-il commencé, déclenchant des sifflets nourris.

"Quant à la loi de la République, elle n'est pas négociable !", a-t-il aussitôt enchaîné, suscitant une nouvelle bronca.

M. Fillon a été le plus sifflé quand il a souligné que le SMA avait été "voté par le Parlement, qui représente la majorité des Français", et qu'il correspondait selon lui "à la demande de la majorité des familles".

"Je sais que la situation de chaque commune est particulière", a poursuivi le chef du gouvernement. "Sans l'ouverture d'un dialogue, sans la prise en compte de vos contraintes (...) l'application de la loi ne se fera pas de manière satisfaisante", a-t-il cependant admis.

Il s'est également dit "prêt à toutes les évaluations nécessaires pour que nous améliorions le service public".

"On ne peut pas être d'un côté pour le service public et en même temps refuser de mettre en oeuvre les conditions qui permettront à ce service public d'être appliqué 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7", a-t-il insisté, déclenchant de nouveaux sifflets, une attitude rarrisime au sein de l'AMF.

M. Fillon était accompagné de huit membres de son gouvernement au congrès de l'AMF. Son ministre de l'éducation, Xavier Darcos, était en revanche absent.

Le président UMP de l'association des maires de France, Jacques Pélissard, l'a remercié après son discours de sa "franchise certaine" et d'un "courage certain".

Cet élu UMP avait lui-même affirmé mardi, avant le discours du Premier ministre, que les maires n'étaient "pas les supplétifs de l'Education nationale". Il a aussi demandé, au nom de l'AMF, une appréciation de l'application de la loi pour évaluer les problèmes et leur trouver des solutions.

Plusieurs maires et conseillers municipaux PRG se sont élevés contre l'obligation d'assurer le SMA dans des petites communes pour qui il constitue une contrainte coûteuse  pour la commune et donc par voie de conséquence pour les administrés.

Les appels à la révision du SMA s'étaient multipliés la semaine dernière à gauche, au lendemain d'une grève nationale dans l'éducation qui avait montré les limites d'application du nouveau dispositif.

Publié dans national

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article