Assemblée Nationale : allocation de fin de vie

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L'allocation de fin de vie a été adoptée à l'unanimité.
Versée aux personnes accompagnant à domicile un proche mourant, elledevrait s'élever à 49 euros.

Il existait certes déjà un "congé de solidarité familiale de trois mois (renouvelable une fois), mais celui-ci ne s'adressait qu'aux salariés etsurtout n' était pas rémunéré.

Désormais, il sera possible pour les salariés du privé mais aussi pour les travailleurs indépendants d'interrompre leur activité professionelle et de toucher 49 euros par jour (pendant trois semaines maximum et financés par l' assurance maladie)"pour accompagner à domicile un patient en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable qu'elle qu'en soit la cause".

Pour cela, selon la proposition de loi, il faudra être "un ascendant, descendant, un frère, une soeur ou une personne partageant le domicile du patient".

Texte assez consensuel, cette proposition de loi a  donc été votée à l'unanimité.
"C'est un texte de civilisation" a estimé hier, la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, resituant "l'homme dans son parcours de dignité".

Dans l'hémicicle, la plupart des élus étaient présents;  une vingtaine d'entre eux ont insisté sur la portée du texte.
Quelques députés ont toutefois émis quelques remarques, dont Dominique Orliac (Radicaux de Gauche, Lot) qui a critiqué la durée maximale accordée, étant donné qu"on ne peux pas dater la mort".
D'autres  députés ont insisté sur le dévelopement des soins palliatifs à domicile pour que l' allocation ait un sens et pouvoir répondre au souhait des trois quarts des français qui est de mourir chez eux ( aujourd'hui, à l'inverse les trois quarts meurent à l'hopital).

Dominique Orliac est également montée à la tribune pour regretter que soit écarté un débat sur l'"aide active à mourrir".
"Cette proposition de loi est une bonne initiative, les radicaux de gauche l'approuvent...mais l'allocation ne résoudra pas les questions de fin de vie."

Adoptée avec le soutien de tous les les groupes parlementaires,"l'allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie" devrait concerner entre 20 000 et 30 000 personne par an, d'après les projections du ministère de la santé.

La proposition de loi doit maintenant être adoptée par le Sénat.

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