35 heures (suite)

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Les 35 heures mettent la pagaille à droite comme à gauche.... Le président serait-il débordé par sa droite ? Un article paru dans le Monde résume pas mal de contradictions relevées dans le discours des ténors de la droite. Globalement les Français travaillent plus près de 38 h par semaine que de 35 h, ce qui les placent devant plusieurs de nos partenaires européens. La productivité de notre pays est toujours élevée... mais de quoi se plaint l'UMP ?

Suite à mon article d'hier, un ami radical employeur m'écrit: "Pour ma part, de mon expérience je remarque que lorsque j'ai mis en place les 35h dans mon ancien job, j'ai, sur an et demi, augmenté la productivité de mes agents de 25%, diminué l'absentéisme des agents (en particulier, très souvent, les femmes pour
gestion des enfants) et connu une baisse des arrêts maladie.... Et mes relations avec les syndicats ne sont pas dégradées loin de là." Et mon correspondant d'ajouter : "Il est vrai que je n'avais pas d'actionnaires à cajoler..."

Je note par ailleurs que l'article paru sur le blog de M. Juppé n'a appelé aucun commentaire... ce qui ne lasse pas d'étonner.

L'idée la plus sournoise et mensongère qui soit est que les 35 heures ont détourné les français de la valeur travail.

Je connais quant à moi un nombre assez important de personnes qui ont choisi de travailler dans le milieu libéral, où les revenus peuvent être confortables, moins de 35 heures,  dès l'instant où ils ont amorti les nécessaires investissements initiaux et consolidé leur clientèle. Faut-il penser qu'ils manquent de valeurs morales ?

M. Juppé regrette que les conditions de travail ne sont pas idoines et qu'il faut que ces dernières s'améliorent, que les rapports salariés-employeurs soient plus équilibrés.... et que les salariés puissent s'épanouir à leur travail !

Difficile de ne pas partager..... cependant, revenons aux fondamentaux : pourquoi sommes-nous sur cette terre, que voulons-nous pour nos enfants. Combien de familles ont des difficultés à joindre les deux bouts, à être régulièrement réunies. Dans le collège de centre ville où je suis représentant de parents d'élèves, le nombre de familles déstructurées, en difficulté est impressionnant. Alors qu'il y a peu le centre ville était considéré comme un secteur socio-privilégié, aujourd'hui près de 30% des élèves sont plus ou moins en difficulté familiale. Ce ne sont pas les 35 heures qui sont la cause de cette désagréagation mais bien les difficultés socio-économiques et la dureté globale du monde du travail qui fragilisent la cellule familiale et par voie de conséquence la société toute entière.

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