Régionales, deuxième tour

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La salle était comble hier soir au Palais des Congrès pour le meeting de l'entre-deux--tours de Alain Rousset. La gauche recomposée avait fière allure, chacun y allant de ses explications sur la nécessité d'avoir fait liste séparée au premier tour.
Abandonnée la querelle du LGV, Europe Ecologie est fière d'avoir ancrée les combats pour une Aquitaine plus verte et durable, ce dont je ne me plaindrai pas. Gérard Boulanger a fait entendre sa petite musique du front de gauche, gageons qu'il ne perde pas son énergie quand il s'agira de combattre les inégalités qui ne vont pas manquer de s'accentuer ces prochains mois avec la diminution de la durée des indemnisations chômage.
Dommage que l'on n'ait pas entendu la voix du PRG, nous avons pourtant beaucoup à dire sur la réforme des collectivités territoriales en terme de scrutin uninominal qui va élaguer la représentativité des petits partis et celle des femmes. D'ailleurs, comme le dit Pierre Sadran dans le journal sud-Ouest: "On a laissé de côté quelque chose de très important: cette élection régionale est la dernière et on a très peu parlé de ce qui allait se passer après". Il est vrai que nos amis croit très fort en la victoire en 2012, ce qui permettra de retoquer la réforme des collectivités.
Autre sujet que le PRG aurait pu mettre en avant : le projet citoyen qu'il défend dont la base est la laïcité. Nous aurions pu en faire prévaloir les vertus afin de préserver la démocratie dans notre république.
A ce propos, Robert Badinter qui était le 16 mars invité par M. Queyranne à Lyon a eu ces propos très éclairés :
"Le débat de l’identité nationale a, en fait, été le débat de l’indignité nationale. Souvenons nous de ce qui est inscrit aux frontons des mairies : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.
La Liberté, croyez-vous qu’elle est propéré ces dernières années ? Nous sommes dans une société où triomphent le flicage et le fichage.
Sur l’égalité, cette égalité réelle ces dernières années, qu’est-elle devenue ?
Nous avons un chomage considérable, on assiste quotidiennement à l’extrême enrichissement des uns et la régression des autres dans cette France bling-bling.
Sur la fraternité, mot magique apparu pendant la Révolution Française, il y a dans la fraternité une exigence morale totalement perdue de vue : La dignité humaine, le respect de la dignité humaine, exigence première de la fraternité. C’est en reconnaissant à tous, la même dignité qu’à moi, quelle que soit sa nationalité, sa condition, sa confession, que la République prend corps.
La France s’enfonce dans une société de mépris de la dignité humaine.
Et puis il y a la dernière valeur de la République, une forme de génie Républicain : la laïcité".
Une fois les élections terminées et avant de passer aux suivantes, un autre combat nous attend : combattre l'abstentionnisme !

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