Grenelle : la formation ne suit pas...

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La révolution verte promise par le Grenelle de l’environnement permet d’espérer 530 000 emplois. Mais la formation ne suit pas.
D’ici à 2020, quelque 440 milliards d’euros devraient être investis dans le développement durable et les économies d’énergie. Selon le ministère du Développement durable, ce plan générera 530 000 emplois. Des secteurs bien particuliers en bénéficieront.

- Le Bâtiment. Différents programmes absorberont 205 milliards d’euros, dont 192 pour la rénovation thermique. Ces milliards devraient permettre de créer et de préserver quelque 235 000 emplois, dans un secteur durement touché par la crise.

- Les énergies renouvelables. Porter les énergies renouvelables à 23 % minimum de la consommation d’énergie en 2020 (objectif européen) mobilisera 115 milliards d’euros dans les dix ans. Et générera 220 000 emplois. Pour atteindre les prévisions du Grenelle, il faudrait 67 200 emplois supplémentaires dans les trois ans à venir.

- Les transports. Les investissements devraient s’élever à 97 milliards d’euros et générer 80 000 emplois. Le réseau TGV sera doublé.

- Le fret « innovant » est encouragé.

- Le traitement des déchets. Le Grenelle a prévu de réduire le poids des déchets ménagers (360 kg par an par habitant), de 5 kg par an, par foyer, pendant 5 ans. La part des déchets recyclés passerait, elle, de 24 % actuellement à 35 % en 2012, puis à 45 % en 2015.

- Le problème, c'est que l'on manque de professionnels. D’ici à 2020, il faudrait quelque 10 000 enseignants pour former des professionnels dans des filières adaptées : solaire, éolien, chaufferies à bois, pompes à chaleur…
et qu'en est-il dans cette énumération des secteurs concernés du volet social du développement durable ! Faut-il rappeler, comme l'a fait la députée PRG Annick Girardin le 29 mai, que "l'économie sociale représente près de 10 % de l'emploi salarié national, hors agriculture, et 8 % des salaires ? "

Pour Bordeaux, j'ajouterai que trop souvent ces objectifs ne se traduisent pas en plan d'actions. Nous en restons donc aux voeux pieux qui donnent bonne conscience et permettent d'alimenter les plans communication. Je reprendrai l'exemple de l'immeuble du Gaz de Bordeaux dont la municipalité veut se débarasser au lieu d'y faire effectuer les travaux, ce qui aurait valeur d'exemplarité.

nadine carré-tea

Publié dans développement durable

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